Psychothérapeute ? Psychothérapie ?
Psychiatre, psychologue, médecin, psychothérapeute ?
Selon cette loi de 2009 à faire usage du titre de psychothérapeute, la profession de psychothérapeutes agréées compte :
Les médecins ont fait de longues études pour être en mesure d’établir des diagnostics, des pronostics. Ils sont à même deproposer des traitements chimiques, mécaniques, d’hygiène. Beaucoup d’entre eux ont de grandes qualités humaines.
S’ils peuvent présenter une attestation de stage d’au moins six mois dans un service de psychiatrie, à plein temps ou non, ils ont d’office le titre de psychothérapeute.
La sécurité sociale et les mutuelles prennent en charge au moins en partie leurs consultations.
Les psychiatres sont des médecins qui ont fait une spécialisation de 3 ans en psychiatrie. Leur titre de psychiatre atteste de leur formation à connaitre « les maladies mentales » et leurs traitements. Il atteste de leur formation théorique et pratique au chevet des malades.
La sécurité sociale et les mutuelles peuvent prendre en charge, partiellement ou totalement, leurs actes.
Les psychologues ont aujourd’hui des spécialités extrêmement diverses.
Leur titre garantit une formation universitaire de 5 années, essentiellement théorique.
Il donne accès à des prises en charge gratuites dans les services hospitaliers comme les Centres Médico Psychologiques (CMP) par exemple. Ainsi, les mutuelles. prennent souvent en charge au moins partiellement leurs consultations.
Les psychanalystes peuvent être médecins, psychologues, psychothérapeutes ou psychopraticiens. Il peuvent aussi ne se retrouver dans aucun de ces qualificatifs.
Traditionnellement et pour reprendre le mot de Lacan, celui ou celle qui se reconnait tel et est reconnue par ses pairs, est psychanalyste. C’est pourquoi les psychanalystes se reconnaissant dans une « école », par exemple une société, une association. Leur adhésion à un groupement garantit la qualité de leur formation, d’autant plus que ce groupement est reconnu.
Cette formation consiste souvent au fait d’avoir :
- réalisé soi-même un travail psychanalytique sérieux
- fait une analyse « de contrôle » et une autre « didactique »
- une connaissance suffisante des textes de référence fondateurs de leur groupement
- une supervision régulière.
La sécurité sociale et par certaines mutuelles peuvent prendre en charge les actes des psychanalystes.
Aujourd’hui, quelques centres de formation sont habilités à décerner le titre de psychothérapeute à leurs étudiants. L’état établit des critères nationaux permettant de sélectionner les candidats à ces formations.
Pour autant, ces formations n’implique pas de travail de psychothérapie personnelle ni aucune exigence de formation ou supervision.
Pourtant la psychothérapie reste d’abord une expérience existentielle intime.
Les actes des psychothérapeutes peuvent être pris en charge par la sécurité sociale dans le cadre des hôpitaux qui les emploient. Dans certaines conditions certaines mutuelles participent à la prise en charge de la pratique libérale en ville des psychothérapeutes agréés.
Ils se nomment psycho-praticiens, psycho, psy analytiques, thérapeutes, …
La Fédération Française de psychothérapie et psychanalyse (FF2P), et d’autres fédérations reconnaissent certains psychopraticiens. Elles exigent établissent critères de reconnaissance en termes de formation initiale et continue, et de supervision.
Certaines mutuelles prennent en charge dans certaines conditions les actes des psychopraticiens.
Avant de choisir un psychothérapeute : s'informer, goûter, sentir, décider avec son ventre plus qu'avec sa tête
Vous renseigner par vous-même avec sérieux sur les compétences de votre psy
C’est une nécessité absolue pour choisir un psychothérapeute.
Même les thérapeutes les plus reconnus sont bien en mal de donner des critères d’évaluation de la qualité de leur travail. D’autant plus qu’une ou un psychothérapeute peut tout à fait être une bonne ou un bon psychothérapeute pour une personne et pas pour une autre.
Avant de choisir un psychothérapeute, il est essentiel d’oser interroger non pas votre cerveau et votre système intelligent, mais votre ressenti, et de ne vous engager que si la petite personne au fond de vous semble d’accord, même si elle rechigne pour mille raisons ou qu’elle a très peur. Si votre ressenti vous indique une sensation quelconque négative, danger, inconfort, dégoût, du fait des caractéristiques du lieu ou de la personne du thérapeute, il est essentiel d’en tester d’autres.
Ne vous engagez pas si vous "ne le sentez pas"
Vous devez vous renseigner auprès des praticiens eux-mêmes, en leur demandant leur formation et leur titre, leur supervision, leurs affiliations ; vous renseigner aussi auprès de leurs connaissances, des professionnels de santé de proximité, sur les compétences, qualités et autorisations des psychothérapeutes de leur secteur.
Pour choisir un psychothérapeute, vous devez vous renseigner auprès de ces connaissances, et auprès de la FF2P ou d’autres organismes plus ou moins représentatifs et exigeants sur la qualité de la formation de leurs adhérents. Il est important de vous renseigner sur la représentativité réelle et le sérieux effectif des organismes qui se revendiquent fédératifs, en regardant qui sont leurs membres, leurs intervenants, leurs réseaux, et quels sont leurs qualités et reconnaissances. En effet, certaines fondations dont les fondateurs savent ne pas remplir les exigences des grosses fédérations dont ils miment parfois les logos et les articles constitutifs.
La garantie des organismes professionnels
Je reste attachée aux critères retenus par l’AEP et repris par la FF2P des années avant la loi de 2009.
Ces critères font référence dans la profession et peuvent vous aider à choisir un psychothérapeute.
En résumé, les psychothérapeute est celui ou celle qui se reconnait et est reconnu tel par des pairs représentatifs de la profession, et s’il ou elle peut faire état des pré-requis suivants :
- une psychothérapie personnelle régulière intensive sur plusieurs années
- un niveau d’études générales supérieur à bac+3 en sciences humaines
- un cursus de formation spécialisé dans un courant thérapeutique de 4 années minimum
- un apprentissage pratique de 2 années minimum
- une supervision régulière
- après évaluation et autorisation par un jury spécialisé et reconnu, avoir pratiqué sous contrôle pendant 2 à 3 ans
- le suivi de formations très régulièrement
Ainsi, certains psychiatres, certains psychologues, et d’autres personnes sont psychothérapeutes.
La richesse de la diversité
Choisir un psychothérapeute n’est pas facile. En France, les personnes exerçant la profession de psychothérapeute, comme celle de psychanalyste, ont des formations diverses.
Cela participe de la richesse et de la créativité de cette profession qui s’adapte aux évolutions des besoins de tous. Cela participe également des risques inhérents à la diversité.
L’exercice du soin de l’âme existe dans toutes les cultures depuis l’antiquité. Mais l’apparition du terme psychothérapeute remonte à seulement un peu plus d’un siècle.
Une reconnaissance inexistante jusqu'en 2009
Jusqu’à la loi de 2009, il était d’usage en France de considérer comme psychothérapeutes :
- certains médecins et en particulier certains psychiatres ;
- certains psychologues
- ainsi que certaines autres personnes s’étant formées au métier de psychothérapeute, sans être pour autant ni médecins psychiatres ni psychologues.
D’ailleurs, quiconque pouvait apposer une plaque de psychothérapeute. Ainsi, les psychothérapeutes, quelles que soient leur formation et leur expérience, et malgré les efforts de leurs organismes représentatifs, n’avaient pas de reconnaissance ni de statut en France.
Les charlatans et les personnes insuffisamment formées n’étaient pas rares. Leurs pratiques pouvaient s’avérer dangereuses pour leurs patients comme pour eux-mêmes. Il en allait de même pour certains médecins non spécifiquement formés à exercer en tant que psychothérapeute.
La loi cadre/psychothérapeute
La loi de 2009 était attendue depuis des décennies par les professionnels du soin et par le public. Finalement elle n’encadre pas la pratique de la psychothérapie mais seulement l’usage du titre de psychothérapeute. Cela n’aide donc forcément pas à choisir un psychothérapeute.
Ainsi, bien malgré elle, cette loi s’annule elle-même. En effet, il suffit de parler de psychothérapie au lieu de psychothérapeute pour ne pas être tenu par ses exigences (formations, qualifications, etc.)
De ce fait, cette loi participe à rendre le paysage du soin psychique encore plus compliqué qu’auparavant.
Les titres ne garantissent pas la qualité
Les titres attestent que des jurys ont reconnu ce qu’ils considèrent comme un niveau de formation, surtout théorique, des praticiens. Mais n’attestent pas la qualité de l’accompagnement.
En effet, les diplômes universitaires n’exigent pas de formation à l’écoute, à la bienveillance, à l’apprivoisement de ses propres angoisses, de ses propres fonctionnements, ni des techniques psychothérapiques.
La loi ne change rien sur ce point.
Et le décret d’encadrement du titre de psychothérapeute ne recommande pas non plus cette formation personnelle et intime. Il n’implique pas l’exigence d’une psychothérapie personnelle approfondie, ni celle d’une supervision régulière. Les psychologues cliniciens et les psychiatres obtiennent le titre de manière automatique sur présentation de leur diplôme. Les médecins, eux, l’obtiennent sur attestation d’un stage.
Le titre atteste d’une connaissance théorique en psychopathologie
Désormais, seules les personnes sérieusement formées à la théorie de la psychopathologie ont désormais le droit de s’appeler psychothérapeutes. C’est-à-dire qu’elles sont formées aux maladies mentales, en théorie et par des stages en institutions psychiatriques. Autrement dit, la loi est pensée pour définir les personnes considérées aptes à établir un minimum de diagnostic, pronostic et plan de traitement des désordres psychiques.
D’ailleurs, son décret d’application de 2010 prévoyait une liste des psychothérapeutes agréés dans chaque région. Néanmoins, à ce jour, ces listes ne sont pas encore publiques. Pour autant, il est possible de demander, avant de choisir un psychothérapeute, si une personne est agréée, à condition de savoir dans quel département elle a reçu son agrément.
Par exemple, je suis passée devant un jury lyonnais dont la décision a été validé un an plus tard par le préfet du département de la Loire.