Quelques illustrations d'ateliers

Après un groupe impromptu

J’allais pour la première fois, conviée par un ami, goûter un atelier « dire la Bible » régulièrement animé dans ce lieu par un acteur fabuleux. Nous étions là, un petit groupe, nous inquiétant pour lui qui n’arrivait pas.

Mon ami propose, pour meubler, que j’anime un atelier Sésame. 
De fil en aiguille nous voici en place pour un atelier bouche trou avec des gens non volontaires, et n’ayant jamais entendu parler de Sésame ni de moi, atelier devant le plus court possible au cas où notre animateur arriverait… 
Ainsi, le groupe a plongé dans un exercice de sculpture sans aucune explication préalable avec le texte dit du Prologue de Jean.

La diversité et la richesse des expériences nous a vraiment impressionnés. 

Puis, l’animateur n’étant toujous pas là, le groupe était partant pour expérimenter autre chose. 
À nouveau, sans explication il a sauté dans l’inconnu d’un exercice de traduction du même texte. 
Je me suis permis de demander  aux personnes participantes si elles accepteraient que je publie leur texte. 

Nous avons fait la lecture du texte appelé le Prologue de Jean : 

  • « Au commencement était le Verbe,
    et le Verbe était auprès de Dieu,
    et le Verbe était Dieu.
    Il était au commencement auprès de Dieu.
    C’est par lui que tout est venu à l’existence,
    et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui.
    En lui était la vie,
    et la vie était la lumière des hommes ;
    la lumière brille dans les ténèbres,
    et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée. »

 

Au départ était le mouvement,
Et le mouvement était auprès de l’Un
Et le mouvement était l’Un.
Il était au départ auprès de l’Un
C’est par l’Un que tout est apparu à l’horizon
Et l’absence de ce qui c’est réalisé ne s’est réalisée sans l’Un.
En l’Un était la vibration
Et la vibration était la clarté des consciences.
La clarté scintille dans le désespoir
Et le désespoir ne l’a pas anéantie.
I.B.

 » A l’origine il existe un être suprême, et cet être suprême est près de
roi du monde,
et cet être suprême est le roi du monde.
Il est à l’origine de tout.
Le roi du monde me donne naissance, et il n’y a que lui qui peut la donner.
En lui est toute naissance, et il éclaire tout ce qui existe.Il n’y a plus que la lumière partout. »
Isabelle

En mon fondement est mon nom et mon nom est attribut du père, et mon nom est le père. En mon fondement il est attribut du père.
C’est par mon nom que tout a pris forme dans mon univers et nulle réalité n’existe sans lui.
En lui est la vie et la vie est ma lumière. La lumière se déploie dans mes inaccomplis est mes inaccomplis ne l’ont pas rejetée.
Th.

Le Germe est la Parole
La Parole, là-Haut
Et la Parole est la Hauteur
Elle germe, blottie dans les Hauteurs
Par Elle le monde advient
Et nul n’advient sans elle
En Elle : le Souffle
Le Souffle : Énergie des Enfants L’Énergie surgissant des abîmes
Et les abîmes n’en peuvent mais
Bertrand

Au fond il y a la parole agissante
et la parole agissante est proche de la Vraie Vie
et la parle agissante est la 
Elle est au fond proche de la Vraie Vie
C’est par la Vraie Vie que toute ma vie s’ordonne
Rien de ce qui m’advient n’advient hors d’elle
La parole agissante fait ma vie
et ma vie est ma joie diffusante
La joie éteint les peurs
et les peurs n’y peuvent rien
M.

Après un "flash" de 30mn : une sculpture

Je me laisse accrocher choisir par un mot du texte, le mot « terre ».
Je laisse mon corps le sculpter, en figurer une sculpture.
Et, très rapidement, je me sens m’assécher de l’intérieur jusqu’à devenir une sculpture ferreuse de Modigliani, comme un axe, une structure intérieure.
Et puis délicatement je ressens mon enveloppe autour, transparente et discrète, faite de sensations de la lèvre et des mains.
Je me surprends alors à penser au mystère de la graine que j’ai plantée dans la terre et qui s’élève vers le ciel un peu plus chaque jour.
Cette expérience vécue à partir de mon corps, sans réfléchir, m’a très vite reliée et fait vivre le sacré.
Annie

supervisions Marie Sabine